Articles de presse

  Carlos DE RADZITSKI : Analyse du disque « Clark Terry At The Montreux Jazz Festival »

{…} Nous y trouvons des musiciens venus d’Allemagne, de Tchécoslovaquie, de Suisse, d’Irlande, de Hongrie, et même de Belgique puisque notre meilleur trompette, Richard Rousselet, y occupe une place de choix : son solo dans « Swiss Air » mérite bien qu’on le félicite. 


JOURNAL DE GENEVE : 26/06/71. Après le festival de Jazz de MONTREUX.
Le groupe belge PLACEBO se distingua aussi par le très bon travail individuel du trompettiste Richard ROUSSELET, auquel le Jury de la presse internationale décerna le prix du meilleur soliste d’instrument à vent.
Demètre IOAKIMIDIS

DE STANDAARD  25/04/73
Riante ROUSSELET jazzt in Zonnemeer.
Een riante persoonlijkheid, ontspannen, sportief van uiterlijk, 33 jaar, onderwijzer in Bergen : Richard ROUSSELET, een van de briljantste trompettisten op de Europese jazzscène.  In feite is hij nog amateur, maar met een professionele veelzijdigheid, die hem toelaat zowel te improvizeren in het oude stijlidioom van Louis ARMSTRONG, als “growl” effekten te bereiken à la Cootie WILLIAMS, als te musiceren in een meer gave swingkanon, als tenslotte zich volledig uit te leven in eem meer progressistische postbob, genre Freddie HUBBARD.
 Juul ANTHONISSEN

LA PROVINCE : 21/11/75
… Du montois Richard ROUSSELET, personne n’ignore plus la précision colorée de sa musique : il n’y a jamais de superflu et d’inutile chez ce trompettiste.
Ghislain OLIVIER

POURQUOI PAS  : 05/02/76 Analyse du disque de SOLIS LACUS
Il y a les abondants solos de Richard ROUSSELET, notre meilleur trompette national, dont le style s’est formé sous l’influence de Fats NAVARRO et de Clifford BROWN.  Richard est un superbe musicien, à la technique sûre, à l’inspiration généreuse, et sa seule présence constitue à mes yeux la garantie que les interprétations du  “SOLIS LACUS” sont placées sous le signe du jazz, même mis au goût du jour.
Carlos DE RADZITSKY

VOIR, LIRE, ENTENDRE : mai 1980.
… C’est ainsi qu’après la prestation du trompettiste Richard ROUSSELET, qui à mon sens représente une certaine dignité du jazz belge dans ce qu’il a de plus raffiné …
Marc DANVAL

LE SOIR : 16/01/81
Richard ROUSSELET, c’est 25 ans de trompette de jazz; quelques prix internationaux et presque autant de groupes … : bref, à 40 ans et très peu de poussières (la musique conserve son homme), le professeur idéal pour le jeune musicien que tente le jazz.
Daniel DE BRUYCKER

LE SOIR : 26/09/85
Richard ROUSSELET nous revient avec cette trompette qui fait l’effet d’un beau fruit mûr sur la branche du jazz belge : chair ferme mais pulpeuse, coloris brillant et une saveur d’une rare distinction.  Vivant et classique à la fois, un résumé puissamment condensé de ce qu’est le jazz, d’où il vient et où il rêve d’aller.  Pas d’erreur : un maître, un vrai.
Daniel DE BRUYCKER

POURQUOI PAS : 22/09/86
La chronique du Hot club de Belgique.
Un disque Richard ROUSSELET : non, peut-être. No, maybe (Jazz cats 6985011) nous confirme, s’il en était besoin, que Richard ROUSSELET est notre plus grand trompettiste.  Galvanisé par la présence de Michel HERR, John RUOCCO, Jean-Louis RASSINFOSSE et Félix SIMTAINE, il aborde les différents thèmes avec intelligence, punch et sensibilité.  Sa sonorité s’est affinée encore.  Le passage de Richard dans le big band de Clark TERRY à Montreux en 1968, semble laisser des traces bénéfiques.  Maître de Miles DAVIS ou de Wynton MARSALIS, “Mister Mumbles” a – en toute logique – marqué Richard ROUSSELET (et particulièrement dans le thème “Little Dancer”).
Marc DANVAL

Jazz streets : mars 89.

Le portrait du mois : richard ROUSSELET : les lumières de la sobriété.
La destinée des êtres ne signifie rien si elle ne confine à l’aventure.  La volonté de parcourir le chemin en tant que jazzman dénote le goût du risque, l’attirance envers le hasard, le cran de jeter son dévolu sur l’art le plus significatif de la mouvance du XXe siècle.  En dépit d’un talent surpris au prisme de l’instinct et l’ayant guidé à la première place, Richard ROUSSELET ne s’est guère laissé prendre au chausse-trape d’une notoriété factice.  Homme probe et serein, doux, fraternel et fervent, il a refusé de quitter les charmes d’une terre hennuyère proche de Mons, cependant peu aguerrie aux sortilèges de la note bleue.  L’échappée belle aux affres citadins rapproche de l’axe vital.  Richard a compris d’emblée que le fait de n’avoir pas son nom au fronton de “Carnegie Hall” n’enlevait rien à l’essence même de ses possibilités.  Toute compromission lui est aussi étrangère que le fanatisme inhérent aux querelles stylistiques.  Depuis ses débuts, il n’a cessé de s’exprimer dans les idiomes constitutifs de la musique de jazz.  Une même semaine, on l’entendra jouer dixieland, be-bop et revenir aux sources du middle jazz lorsqu’il dirige le West Music Club…
Richard ROUSSELET possède la faculté rare de tirer tout le parti possible d’une ligne mélodique, dont il multiplie les ressources parfois insoupçonnées.  Sa musique possède une sorte de multiplicité génératrice d’effets toniques.  Le son qu’il produit est volumineux mais admirablement contrôlé, jusqu’à se parer d’une suavité à l’éclat net de minéral. Il appartient à cette race d’hommes éternellement sauvés par la grâce de l’humour. Raymond QUENEAU aimait à dire : “L’humour est une tentative pour décaper les grands sentiments de leur connerie”.

 Marc DANVAL

Juin 91 : Album Souvenir du Festival International de Jazz à LIEGE.
UNE INSTITUTION.
Richard ROUSSELET, un des premiers à avoir sauvé l’Ouest du pays de la non-jazzité.
Rousselet, né en 1940, et qui, sous ses allures de père tranquille, maintient vivace une flamme bleue  d’où émergea sa passion pour la trompette, pour Clifford BROWN et pour l’horizon bop : Rousselet qui n’en fit pas moins dans les années 70 des incursions corrosives dans le groove du Miles années Bitches Brew (dans les groupes Solis Lacus, Placebo etc…, )incursions qui lui valurent notamment les faveurs du public de Montreux avant qu’il ne plonge dans le Grand Sommeil. Rousselet qui, après une pause, entama une nouvelle carrière, en sideman (Act …) ou en leader d’un quintet qui est aujourd’hui comme une institution et au sein duquel se produisirent entre autres les saxophonistes John RUOCCO, Steve HOUBEN, Pierre VAIANA et Erwin VANN : ça s’appelle un quintet historique.
Jean-Pol SCHROEDER

DICTIONNAIRE DU JAZZ à Bruxelles et en Wallonie.
L’album No, Maybe … deviendra sans doute un album de référence ; au moment de sa sortie, on pouvait lire dans JAZZ MAGAZINE ce commentaire laconique et révélateur : “…du jazz comme ça, aussi intelligemment mis en jeu, je veux bien en écouter tous les jours.  Un disque bon comme un verre de Rodenbach à la pression …

Du quintette, André DROSSART écrivit un jour qu’il témoignait d’une “maturité du meilleur aloi, à peu de choses près, la rondeur d’un oeuf” !  Cet oeuf, certains l’appellent simplement … le swing !
Jean-Pol SCHROEDER    

JAZZ HOT : MARS 95 : A propos du disque “Waitin For You”.

Richard ROUSSELET a beaucoup donné au jazz comme musicien, comme arrangeur et comme pédagogue. La cinquantaine bien sonnée, il vient avec Waitin For You confirmer le classicisme de son jeu où l’on trouve tour à tour les accents de Louis ARMSTRONG (Caravan), la sensualité de Miles DAVIS sixties (Dear Old Stockolm), l’inspiration d’un Woody SHAW (Simone). … Ne cherchez pas l’erreur, la faute ou la faiblesse de cet enregistrement, il est beau avec rigueur, classique, généreux.

Jean-Marie HACQUIER

LE SOIR : 17/01/96
Richard ROUSSELET quintet : ce quintette fut l’auteur d’un des meilleurs albums de l’année 1993, totalement acoustique, tout à la fois pétri de tradition (des standards de Monk surtout) et de personnalité (dans l’arrangement des tempi, des couleurs, des harmonies) …
 Thierry COLJON

LA REVUE DU DISQUE (printemps 96)
Alors que le jazz sacrifie allègrement à l’éphémère, il est réconfortant qu’un musicien comme Richard ROUSSELET ait le culot de se situer dans le prolongement d’une lignée qui, non seulement n’est plus de mode, mais n’a jamais été majoritaire : celle de Bobby HACKETT et de Ruby BRAFF.  A leur exemple, ROUSSELET cultive cet idéal de ne pas improviser une seule phrase qui ne soit vraiment un fragment de mélodie, presque une idée de chanson.  Il faut pour cela une puissance lyrique et une générosité qui furent celles des descendants d’ARMSTRONG, mais que les descendants de ces descendants, par malheur, ont oublié depuis.  ROUSSELET conserve, lui, toute sa mémoire intacte.  Et si sa musique est “rétro”, alors le coeur est un organe périmé !
JAZZMOZAÎEK : september 2007.

Trompettist en orkestleider Richard Rousselet heeft als pedagoog altijd oog en oor  gehad  voor jonge talenten. Hier heeft hij een kwintet rond zich verzameld dat hardbop met invloeden van de West Coast jazz speelt. Het repertoire bulkt van pareltjes van o.a. Dizzy Gillespie (Birk’s Works, Manteca, Ow), Art Farmer (Mox Nix), Jimmy Heath (Gingerbread Boy) en Thelonious Monk (Rhythm-A-Ning).
Bij Rousselet primeert de melodie en zijn de bewerkingen helder van constructie, met gevoel voor ruimte. Het spel van de jonge trompettiste Marie-Anne Standaert, geconfronteerd met dat van “professor” Rousselet komt echter nog wat kracht en precisie te kort.
De gedevrenheid en de ervaring van Rousselet geven de muziek net dat ietsje meer glans, met die bekende vette toon, intensiteit, swing en dynamiek. 
Bert Joris, die de liner notes schreef bij dit album, staat nog steeds vol bewondering voor een van zijn eerste grote voorbelden.
Deritmesectie is een pluspunt met een steeds beter spelende Bas Cooijmans (wat een sonoriteit en drive !) en drummer Laurent Mercier, een perfecte timekeeper, krachtig maar beheerst.
In een tweetal stukken komt vocaliste Julie dumilieu de band versterken. Deze geschoolde muzikante heeft een krachtige stem, maar heeft als zangeres nog heel wat werk voor de boeg.
 René VANDEWALLE

LE SOIR MAGAZINE     : 24 octobre 2007.
Richard Rousselet en Verve.
Enregistré en public à “La Laiterie”, Mecque du Jazz aux confins de Linkebeek, voici le quintet de Richard Rousselet.
Les années n’ont aucune prise sur l’éblouissant talent de Richard Rousselet. Sonorité puissante, précision, constante justesse même dans des notes vibrées et soutenues, caractérisent sa technique. Voilà un trompettiste au pur sens du terme. Il n’a jamais cessé d’oeuvrer dans la vérité de son instrument. Il sait être à la fois tendre et musclé.
A l’image du répertoire qui, lui non plus, n’a pas pris une ride.

Marc DANVAL.

JAZZQUES 29-10-07 (sur le net)  http://jazzques.skynetblogs.be/

D’abord, un album qui m’a donné, dès les premières mesures (et jusqu’à la dernière note) un plaisir fou et un sourire béat.
C’est l’album de  Richard Rousselet et Marie-Anne Standaert «Live At La Laiterie».
Ça m’a rappelé d’emblée Art FarmerThad Jones ou encore Kenny Dorham
Hummm, ce swing! Ce bop! Cette énergie fabuleuse!
Et en regardant de plus près, je m’aperçois que le premier morceau est d’Art Farmer! («Mox Nix»)
Ouf ! J’étais plutôt fier de mes oreilles.
Mais il faut dire que Marie-Anne et Richard, les deux trompettistes, parviennnent à rendre cet esprit bop des années ’50 plus vrai que nature…
On y retrouve aussi beaucoup des thèmes de Gillespie («Ow», «Manteca», «Tour de force» etc…). Et c’est joué avec un aplomb extraordinaire.
Il faut saluer aussi la rythmique: Yves Gourmeur au piano, un fabuleux Laurent Mercieraux drums et l’excellent Bas Cooymans à le contrebasse (parfait sur «Brik’s Works»).
On a attendu longtemps avant de réentendre Richard Rousselet sur disque… mais le résultat en valait la peine.
Jacques PROUVOST

DRAGONJAZZ (sur le net) : 01-01-08  http://www.dragonjazz.com/
Dix reprises enregistrées en concert au restaurant La Laiterie de Linkebeek par le quintet de Richard Rousselet. Spécialiste des projets qui revisitent des artistes ou des périodes historiques du jazz (ceux qui ont jadis fréquenté le défunt Travers se souviennent sûrement de l’excellent Ecaroh Quintet dédié à Horace Silver mais il faut aussi citer le A Train Sextet voué à l’œuvre d’Ellington), le trompettiste a choisi cette fois de se concentrer sur les années 50, une décennie marquée à la fois par le dynamisme et la complexité du be-bop et par l’approche plus cool et sophistiquée du jazz West-Coast. 
Pour l’occasion, il a exhumé quelques fameux thèmes de Thelonious Monk (Rhythm-a-Ning), Art Farmer (Mox Nix), Jimmy Heath (Gingerbread boy) et surtout de Dizzy Gillespie (Tour de ForceOwBirk’s WorksManteca) plus quelques standards. 
La rythmique composée de Bas Cooijmans (contrebasse) et de Laurent Mercier(Batterie) est carrée et swingue avec aisance tandis que les arrangements conçus par Rousselet privilégient la fluidité et laissent toute la place aux solistes pour s’exprimer. Comme l’album est une sorte d’hommage aux grands trompettistes de l’époque (Art Farmer, Ruby Braff, Dizzy et Clifford Brown entre autres), Rousselet a fait l’impasse sur le saxophone et a préféré s’associer à la jeune Marie-Anne Standaert, la seule trompettiste et bugliste de jazz belge qui, confrontée à l’expérience du leader, s’en tire avec tous les honneurs. 
Reste Yves Gourmeur au piano qui se fend de quelques solos légers bien inscrits dans la tradition. En plus, la chanteuse Julie Dumilieu, qui a l’habitude de tourner avec les musiciens de ce quintet, est invitée sur deux titres (la ballade Our Love Is Here to Stay de Gershwin et Comes Love de Lew Brown) qu’elle interprète avec conviction et émotion. Enthousiasme, cohésion et swing habitent ces interprétations qui coulent avec aisance et raviront les nostalgiques des fifties. Si le postulat de base était de divertir le public dans la bonne humeur, ce projet est indéniablement une belle réussite.
Pierre DULIEU

PROGRAMME DU FESTIVAL DE JAZZ DE LIEGE 6 et 7 JUIN 2008

Un quintet à deux trompettes ce n’est déjà pas banal, mais quand ses deux co-leaders partagent un même amour du jazz des années 50/60 et du travail honteusement oublié de “petits maîtres” (oh l’horrible étiquette) comme Art Farmer, Jimmy Heath ou Benny Golson, on jubile par avance.
De générations différentes, Richard Rousselet et Marie-Anne Standaert n’en partagent pas moins une même conception du jazz et une  même passion pour les belles phrases et le travail sur le son. Et la section rythmique qui les accompagne dans leur voyage au coeur du swing moderne fonctionne au même diapason : le pianiste montois Yves Gourmeur, l’excellent Bas Cooijmans à la contrebasse et le batteur Laurent Mercier.
Ajoutez à cet impeccable personnel un répertoire équilibré qui nous offre le bonheur de retrouver des airs qu’on croyait à jamais figés dans la cire de nos vieux vinyls Blue Note, Riverside ou Prestige et vous saurez ce qu’il vous reste à faire pour démarrer ce festival comme il se doit.