Je suis un passionné de cyclotourisme. J’ai redécouvert le vélo en 1972, après l’avoir abandonné en 1959 pour un vélo-moteur, puis pour la voiture. C’est ma seule activité sportive : je ne sais pas nager, je ne sais plus courir, la marche, ça m’embête !!
En 1975 je suis, comme tous les ans, en vacances à Avignon, pendant le célèbre festival. Et je décide d’aller monter le Ventoux !! Et dans une totale inconscience, je suis parti de Malaucène avec un développement de 3 mètres (40 dents au pédalier et 28 dents sur la cassette arrière). Je suis arrivé au-dessus, non sans mal, mais ce fut le déclenchement d’une véritable passion : faire l’ascension des cols français !!
L’année suivante, équipé d’un triple plateau (50, 42, 28 dents), et une cassette 14, 16, 18, 21, 24 dents (développement : 2,45mètres), je me suis installé à Bourg d’Oisans pour escalader le Lautaret, le Galibier et La Croix de fer. Le bonheur.
Et les années suivantes, j’ai participé aux 4 grandes épreuves en haute montagne qui m’ont permis d’obtenir le Brevet de Cyclo Montagnard Français délivré par la Fédération française de cyclotourisme.
A savoir :
Le 16 juillet 1978 : La RCP. (La Randonnée des cols pyrénéens).
A partir de Pau et retour : Le col d’Hourquette d’Ancizan, Le col d’Aspin, Le col du Tourmalet , le col du Soulor, le col de l’Aubisque.
Le 22 juillet 1979 :Le BRA (Brevet de Randonneur des Alpes).
A partir de Grenoble et retour :le col du Lautaret, Le col du Galibier Le col du Télégraphe, le col du Mollard, Le col de la Croix de fer.
Le 13 juillet 1980 : la Randonnée des Puys, à partir de Clermond-Ferrand et retour
Le 5 juillet 1981 : Le Brevet de Randonneur des Vosges A partir de Colmar et retour.
Avec notamment les 3 ballons : le petit ballon, le grand ballon, le ballon d’Alsace.
Ce sont des brevets d’environ 250 kms et qui totalisent un dénivellé de plus de 4500 mètres. Dans les Pyrénées, nous étions 1424 cyclos ; dans les Alpes, nous étions 5000 cyclos. Départ la nuit, avec des lampes de poche !!!. Retour en fin de journée. Dans les Alpes, j’avais le n° 3354 !!
Faire du vélo en haute montagne est une grande leçon de vie : impossible de tricher. Chacun est à sa place : les plus forts sont devant, les plus faibles sont derrière !! J’’étais la plupart du temps dans le dernier quart !!. Heureux.
Et dans les années ’80, pendant mes vacances en France, je me réservais toujours 8 à 10 jours pour « chasser les cols » : je suis allé partout : dans les Cévennes, dans le Vercors, dans les Vosges, dans les Alpes, dans les Pyrénnées parce que mon but était de gravir 100 cols différents et de pouvoir, à ce moment, faire partie du « club des 100 cols ». J’ai dû déclarer sur l’honneur, liste à l’appui, les cols que j’avais gravis et j’ai pû acheter la médaille !!! C’est très beau parce que basé sur l’honnêteté. Fort malheureusement, je ne retrouve plus la liste que j’ai envoyée !!! Je me souviens, elle était tapée à la machine à écrire (mécanique) de l’époque. C’est dommage.
Et il m’arrive encore de tutoyer les hauts sommets. C’est ainsi qu’en 2013, avec mon ami le guitariste Jean-Denis Tourneur, nous sommes allés dans les Alpes pour un circuit autour de Bourg d’Oisans, passant par l’Alpe d’Huez, avec notamment le magnifique col de Sarenne. De toute beauté. Le lendemain, tant qu’à faire, nous avons escaladé le Galibier puis le col d’Ornon. Dans ce dernier col, Jean-Denis est arrivé avec pratiquement 1H d’avance sur moi ; j’ai eu un problème avec ma chaussure gauche et je ne pouvais plus tirer. Il faut savoir que on tire vers le haut et on pousse vers le bas. Souvenirs !!!
Le Galibier culmine à 2654 mètres et, comme vous pouvez le voir, nous sommes à 2556 mètres, à hauteur du tunnel. Un fonctionnaire nous a arrêtés, nous interdisant d’aller plus haut, car le sommet était enneigé, c’eût été trop dangereux.
En 2017, notre ami guitariste Jean-Denis Tourneur a fait un véritable exploit : faire les 3 ascensions du Mont Ventoux le même jour. Pendant ce temps-là, avec la trompettiste Marie-Anne Standaert et le contrebassiste Kris Nelissen, nous avons fait l’ascension du Ventoux à partir de Sault. De toute beauté.
En 2018, en compagnie de Marie-Anne Standaert (qui a escaladé une grande partie de ce col), j’ai refait le col de la Bonette jusque la cime. (je l’avais escaladé dans les années ’80). Là, on culmine à 2803 mètres, ce qui est le sommet carrossable en Europe. Avec un vélo de course, pas possible d’aller plus haut.
Et le 26 septembre 2022, en compagnie du contrebassiste Kris Nelissen et de mon excellent ami Hugo Bauwens, nous avons refait le Ventoux à partir de Sault. Beaux moment de complicité et d’amitié. J’escaladais ce Ventoux pour la 12me fois !!! La veille, nous avons fait l’ascension à partir de Malaucène mais je me suis arrêté après 12 kms. Mes 2 amis sont arrivés au-dessus. Cette ascension est très dure !!
En 2023, avec Hugo, Kris, Serge et Eric, on est allé à Barcelonnette dans les Alpes.
Le mercredi 21 juin, on a fait le col de la cayolle. Le jeudi 22. juin, on a fait le col d’alios. Le vendredi 23 juin, on a fait le col de la Bonette. Là, à cause de la chaleur, j’ai fait les 5 derniers kms dans la voiture suiveuse.
En juin 2024, le col d’ornan, le Galibier et l’Alpe d’Huez.